Le cursus en école d'art
Art
Parmi les multiples définitions possibles, la contemporanéité de l’art pourrait venir de caractéristiques comme « Le renouvellement, l’appropriation, l’hybridation, le métissage des matériaux, des formes, des styles et des procédés – librement utilisés sans soucis de hiérarchisation (...). » L’art contemporain se fait et s’interroge en école d’art. Les questionnements sur la définition, la production, les critères d’évaluation de l’art contemporain sont au cœur de la pédagogie déployée à TALM. Des ateliers pratiques aux cours théoriques, de la professionnalisation à l’adossement à la recherche, la formation en option Art vise à apporter aux élèves les outils conceptuels et techniques venant fonder leur capacité de création et de production de formes nouvelles. C’est l’objectif de la transmission d’un savoir qui ne se veut pas uniquement d’ordre logique, mais qui relève pour partie de l’imprégnation par l’élève des pratiques et contextes de l’art, afin qu’il puisse déterminer sa place et sa part, et appréhender la réception de ses travaux. Au-delà de ces parcours irréductiblement individuels des élèves, TALM est communauté éducative, intellectuelle et artistique. De ce fait l’aspiration de l’école est de fédérer ces trajectoires, tant des élèves que des professeurs et des agents, dans un vécu partagé et de faire du temps de l’école un moment dense et riche d’apprentissage, de progression et de construction. Il s’agit en somme pour TALM de l’ambition – à la fois très haute et s’enracinant dans la vie quotidienne des élèves et des équipes – de faire école.
La formation Bac + 3 et Bac + 5 dispensée à TALM se déroule sur un cursus de deux cycles : le premier cycle de trois ans – la phase programme – sanctionné par un Diplôme national d’art (DNA) et le deuxième cycle de deux ans – la phase projet – sanctionné par un Diplôme national supérieur d’expression plastique (DNSEP).
La structure de l'option Art
L’option Art est structurée selon la même maquette pédagogique et unités d’enseignement sur les trois sites de TALM, en conformité avec l’arrêté 16 juillet 2013 portant organisation de l’enseignement supérieur d’arts plastiques dans les établissements d’enseignement supérieur délivrant des diplômes. Du fait de sa spécificité, la mention Conservation-restauration des biens culturels spécialité Œuvres sculptées est présentée à part.
Depuis 2006, les cours et les évaluations sont semestrialisés et suivent la grille des crédits (ECTS) définie par le ministère de la Culture. Les élèves ont des cours obligatoires et optionnels qui leur permettent de construire un parcours artistique personnel nourri d’apports théoriques. L’organisation semestrielle est adossée à une attention à la progressivité des études : tout au long du cursus, des sollicitations adressées à l’élève, des exercices, des mises à l’épreuve se transforment peu à peu en une question ouvrant le projet individuel présenté dans le cadre du DNA. Ce diplôme de premier cycle est l’aboutissement du travail engagé, épreuve pendant laquelle l’élève présente au jury son parcours, le mini-mémoire et le projet de diplôme dont l’examen permet d’évaluer la production, les acquis et la capacité à formuler une nouvelle question pour le deuxième cycle. Pour le passage dans le cycle supérieur, l’élève doit obligatoirement obtenir le DNA et présenter un projet de diplôme (projet de mémoire, projet plastique et projet de mobilité) qui conditionne l’avis des professeurs de la commission d’admission.
Le deuxième cycle – une même séquence pédagogique – est consacré à des élèves engagés dans des recherches personnelles fondamentales, qui confrontent d’abord leur acquis lors d’un stage ou d’un séjour à l’étranger pendant un semestre pour ensuite développer une pensée et une production personnelle pendant trois semestres en vue du DNSEP, moment durant lequel les élèves devront aussi préciser leur position dans le champ de l’art. L’objectif du deuxième cycle est de conduire l’élève, accompagné d’un directeur de recherche et de professionnels, vers une autonomie de pensée et de travail dans la création contemporaine.
Design
Né en 1851 lors de The Great Exhibition of the Works of Industry of All Nations à Londres, au cœur du développement de la révolution industrielle, le design est une discipline qui, depuis ses origines, est pris dans une contradiction qui finit par lui être consubstantielle : « le design, écrit Alexandra Midal, est partagé entre des extrêmes inconciliables, comme par exemple, la défense de l’individu aux prises avec une société industrielle qui promeut le rationalisme et les impératifs d’un logement salubre, confortable et équipé, produit par l’industrialisation, ou encore entre capitalisme et sa contestation… » Cette dispute est riche pour les élèves de l’option Design de TALM et de ses mentions qui croise les enseignements, les points de vue, les formes, les intentions. Elle dote chacun des élèves de savoirs et savoir-faire, aiguise leur esprit critique, autant d’atouts recherchés dans les milieux professionnels où le design peut être convoqué. Au-delà du parcours irréductiblement individuel de chacun, TALM est une communauté de travail et de formation dont l’aspiration est de fédérer des communautés tant d’élèves, de professeurs, de techniciens et d’administratifs sur des territoires distants d’une centaine de kilomètres. Il s’agit en somme pour TALM de relever l’ambition – à la fois haute et s’enracinant dans la vie quotidienne des élèves et des équipes – de faire école.
La formation Bac + 3 et Bac + 5 dispensée à TALM se déroule sur un cursus de deux cycles : le premier cycle de trois ans – la phase programme – sanctionné par un Diplôme national d’art (DNA) et le deuxième cycle de deux ans – la phase projet – sanctionné par un Diplôme national supérieur d’expression plastique (DNSEP).
La structure de l'option Design
Le premier cycle de l’option Design, proposé à TALM-Angers et TALM-Le Mans, est structuré selon la même maquette pédagogique et unités d’enseignement sur les deux sites, en conformité avec l’arrêté 16 juillet 2013 portant organisation de l’enseignement supérieur d’arts plastiques dans les établissements d’enseignement supérieur délivrant des diplômes. Les mentions de l’option Design en deuxième cycle, si elles suivent la même structure des unités d’enseignement, présentent des spécificités dans les dispositifs d’enseignement proposés. Les élèves de l’option Design et de ses mentions ont des cours obligatoires et optionnels, afin qu’ils puissent construire un parcours de création nourri d’apports théoriques.
La maquette pédagogique du premier cycle de l’option Design a fait l’objet d’un travail d’harmonisation en 2019, visant à établir un cadre pédagogique identique à TALM-Angers et TALM-Le Mans, tout en permettant des adaptations par site selon les ressources et l’orientation professorale. La maquette préconise ainsi une structure capable de s’ajuster aux identités de chaque site qui définit ses modalités et orientations pédagogiques. L’enseignement du design en premier cycle, réaffirmé en deuxième cycle, repose sur quatre axes principaux :
un solide apprentissage des fondamentaux du design d’objet, d’espace et numérique ;
- un apprentissage des techniques ;
- l’influence de l’art dans l’option Design, avec une transversalité entre les options Art et Design ;
- un enseignement théorique avec une orientation sur un design critique.
Les enseignements fondamentaux se répartissent par atelier ou workshop en fonction des sites, scandés par des semaines de workshops ponctuels, intrasites ou intersites à partir de l’année 2. L’enseignement en premier cycle est généraliste, avec la possibilité pour les élèves de se spécialiser à travers les cours et ateliers optionnels en Design ou en Art qui permettent de tester, d’expérimenter, de sous-peser des orientations possibles jusqu’à dessiner des parcours singuliers. La proximité de l’option Art avec l’option Design permet de créer des communs méthodologiques enseignés dans les deux options : les apprentissages techniques, les représentations par le dessin, les pratiques de l’écrit, les bases relatives à l’édition.
Cette structuration de l’enseignement dote l’élève de fondamentaux en matière de design d’objet, de design d’espace et d’approche numérique et instille, chez chacun, une approche critique. L’enseignement du design critique porte une attention à l’analyse des contextes des objets et des espaces pour mieux les questionner. La pratique est toujours accompagnée d’une analyse théorique du travail de l’élève et de questionnements à partir de l’actualité du design et de son inscription dans le mouvement du monde. Les mentions proposées en deuxième cycle colorent les orientations pédagogiques du premier cycle.
À TALM-Angers, l’enseignement du design en premier cycle conduit les élèves à se confronter aux marges de la discipline, de la réalité de la production industrielle, de l’architecture, des beaux-arts, jusqu’aux frictions entre le design et l’art contemporain.
À TALM-Le Mans, l’enseignement du design en premier cycle conduit les élèves à travailler sur la reprogrammation urbaine à travers une méthodologie s’appuyant sur les SHS, à aborder l’histoire du son et création sonore, à s’initier aux technologies de fabrication numérique (impression 3D, découpe laser, robotique, etc.).
Conservation-restauration des biens culturels spécialité Œuvres sculptées
La mention Conservation-restauration des biens culturels spécialité Œuvres sculptées de TALM-Tours vise l’obtention d’une bonne connaissance des méthodes de conservation-restauration, des techniques et de l’appareil de connaissances historiques, artistiques, techniques, etc., qui conduit à l’élaboration d’un dossier de conservation-restauration précisant et justifiant toutes les actions de l’élève.
L’enseignement en Conservation-restauration des biens culturels spécialité Œuvres sculptées comprend :
- des cours magistraux et travaux dirigés destinés à l’acquisition des connaissances théoriques et à l’initiation à la recherche (dès l’année 1) ;
- des enseignements artistiques et techniques en atelier ;
- des enseignements en conservation-restauration et des cours théoriques appliqués ;
- des conférences par des professionnels extérieurs ;
- des séminaires ;
- des stages ou des chantiers en complément des travaux d’atelier qui permettent une mise à l’épreuve des compétences, un apprentissage de situation de travail et des contraintes qu’elles entraînent, en France ou à l’étranger, dans des établissements publics ou auprès de conservateurs-restaurateurs privés.