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Design

TALM-Angers, TALM-Le Mans
[DNA – grade licence]

Les objectifs pédagogiques

L’option Design de TALM, généraliste en premier cycle et spécialisée en deuxième cycle, fonde son enseignement sur une volonté de développer les capacités créatrices de l’élève par la maîtrise des connaissances et des savoir-faire nécessaires à l’élaboration d’un projet de design et d’un projet professionnel. Cette option privilégie les approches d’analyse contextuelle pour penser un objet, un espace ou un usage, en requérant ses dimensions historiques, économiques, sociologiques ou encore psychologiques.

L’option Design propose un enseignement articulé entre le design d’objet et le design d’espace traversés par les questions relatives au numérique. Si les fondements pédagogiques sont identiques à l’option Art, la méthode et l’objet d’étude diffèrent : l’objet est une commande, un projet, une question. L’ICSID (International Council of Societies of Industrial Design), qui assure la promotion du design dans le monde, le définit comme « une activité créatrice dont le but est de présenter les multiples facettes de la qualité des objets, des procédés, des services et des systèmes dans lesquels ceux-ci sont intégrés au cours de leur cycle de vie. C’est pourquoi il constitue le principal facteur d’humanisation innovante des technologies et un moteur essentiel dans les échanges économiques et culturels ». Cette option apporte aux élèves la maîtrise de larges connaissances théoriques et pratiques indispensables à la réalisation de leurs projets. La formation de TALM-Angers en design est reconnue par le CFAI (Conseil français des architectes d’intérieur).

Les axes principaux de l’enseignement en design à TALM, développés entre 2015 et 2020, prolongent ceux de la période précédente (2010-2015) :

  • un solide apprentissage des fondamentaux du design d’objet, d’espace et numérique ;
  • une approche artistique au cœur de la structuration de l’option Design ;
  • une transversalité avec l’option Art ; depuis la dernière évaluation HCERES, l’option est marquée par un fort développement de l’enseignement du design critique au sens de Dunne et Raby « C’est une expression ou manifestation de notre fascination sceptique à l’égard de la technologie, une façon de défaire les différents espoirs, les peurs, les promesses, désillusions et cauchemars à propos des développements et des changements technologiques, notamment la manière dont les découvertes scientifiques se déplacent du laboratoire à la vie quotidienne, via le marché. Le sujet peut varier. Au niveau le plus basique, il s’agit de mettre en question les hypothèses sous-jacentes au design lui-même ; au niveau suivant, le design critique s’adresse à la technologie industrielle et aux limites que lui impose le marché ; et au-delà, il relève de la théorie générale de la société, de la politique et des idéologies6. »

L’option Design propose, au cours des années 1, 2, 3, une solide formation généraliste, qui développe tous les aspects théoriques et pratiques pour aborder l’objet, l’espace et le numérique. Dans les ateliers, des groupes de designers, architectes et artistes travaillent de concert sur les projets proposés aux élèves. Les deux dernières années qui sont toutes des mentions conduisant au DNSEP sont des années de spécialisation pour les élèves. Dans ce cadre, l’attention est portée à la définition de la commande, à son questionnement dans son contexte politique, sociologique et économique, avant de procéder à sa réalisation.

L’option Design développe une pédagogie de la création qui prend socle sur une pratique en atelier – lieu d’expérimentations nécessaires au développement de la pensée – et sur des enseignements théoriques permettant à l’élève d’élargir le champ de ses réflexions, de ses connaissances et de ses références. Il s’agit d’une pédagogie qui a pour objet le processus de création, proche de la poïétique au sens de René Passeron qui instaure par le faire ce qui n’est pas encore là, lieu des processus créatifs, de ce qui se construit à la suite d’expérimentations conduites par l’élève. Pour apprendre à faire forme, l’élève doit savoir mettre à distance ce qu’il porte en lui pour qu’elle surgisse. Il doit regarder le travail des générations précédentes et actuelles des designers, apprendre à comprendre leurs créations, à en mesurer le sens et à en confronter les formes au regard de ce qu’il veut porter. Il doit puiser dans les ateliers, dans les cours théoriques, les techniques, les méthodes et les connaissances, afin de se lancer dans des expérimentations parfois inattendues sans jamais rien s’interdire. C’est à partir d’un empirisme guidé, par l’essai-erreur, que l’élève produit des pièces à partir desquelles un débat critique s’installe. Il doit échanger avec ses professeurs, les autres élèves, les invités de l’école pour nourrir sa réflexion et vérifier la pertinence de ses productions. La formation de l’élève se dessine au travers du parcours qu’il emprunte, des enseignements qui lui permettent de discerner les apports les plus essentiels pour répondre à ses propres enjeux, de développer une approche critique de sa production. Ce parcours est également coloré par les stages, les séjours d’étude et les expériences professionnelles.

Les connaissances et compétences à acquérir

À l’issue de la formation, l’élève doit être en mesure de :

  • maîtriser les étapes de la conduite d’un projet, sa conception (recherche documentaire, iconographique, repérage, esquisse, formulation écrite et verbale du projet), son expérimentation (maquette, modèle), jusqu’à sa réalisation et sa réception ;
  • exprimer son intention et sa motivation ainsi que les articulations des étapes de sa pensée, afin de rendre lisible la perspicacité, les singularités et la nouveauté de sa proposition ;
  • maîtriser une démarche analytique grâce à l’apport pertinent de connaissances théoriques (philosophie, esthétique, histoire de l’art, sémiologie, sociologie, anthropologie, science de l’information, etc.) et techniques (connaissance des matériaux, des techniques, etc.) ;
  • mobiliser des connaissances relatives à l’organisation du marché de l’art et du design, des entreprises et des institutions culturelles acteurs du secteur, connaître les conditions juridiques (notamment la propriété intellectuelle), économiques et financières de l’exercice professionnel.

Le parcours de l’élève construit les premiers jalons de son inscription dans le réseau de la création en général et du design en particulier, le prépare à mieux identifier son projet professionnel. Il acquière progressivement une capacité à la création qui répond à ses intentions, à sa position au monde ; l’autonomie nécessaire pour définir ses choix ; une motivation suffisamment solide pour assumer et bénéficier des critiques et poursuivre ses projets. Qu’il poursuive ou non dans le design, l’élève aura appris les modalités de la création et sera en mesure de projeter ses connaissances et sa capacité d’analyse dans bien d’autres domaines, à bien d’autres endroits s’il choisit de ne pas s’engager professionnellement dans le champ du design.